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Le TrésOR des MINES du 17 au 27 juillet 2016

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Le Journal de Bord

Dimanche 17 juillet

Arrivée

Aujourd’hui Carla, Odysséas, Valentin, Mélodie, Keiko, Romain, Sumaï, Nicolas, Sarah, Anouck, Anna et Adèle rejoignent l’équipe de géologues qui se compose d’Emilie et Pierre-Alain.

Lundi 18 juillet

Apprentis géologue

Ce matin nous allons découvrir la mine des Moulins. Une mine relativement importante de la région qui occupait déjà quelques mineurs en 1853 (Source : Mines et minéraux du Valais, tome 2. Anniviers et Tourtemagne. Stefan Ansermet. 2012). Cette mine de cuivre (Cu), argent (Ag), plomb (Pb), zinc (Zn), baryum (Ba) possède une belle galerie d’environ 100 m de longueur. Nous y découvrons des minéraux intéressants. Cette première découverte est l’occasion de discuter des techniques minières de l’époque et des règles de sécurité que nous suivons toute la semaine.
A tour de rôle un groupe visite la mine avec Emilie pendant qu’un autre fait de la minéralogie sur le carreau de la mine, à l’extérieur avec Pierre-Alain.

Nous pique-niquons sur un site tout aussi extraordinaire et chargé d’histoire que la mine, les moulins du 17e siècle de St-Luc. Ces moulins et foulons sont encore fonctionnels, le meunier les fait vibrer chaque semaine.

Nous avons préparé une chasse aux trésors, mais les objets à découvrir ne sont pas des bonbons mais des indices qui leur permettront de raconter une histoire : il y a un marteau, du charbon, du minerai, ... Tous les éléments nécessaires pour faire de la métallurgie, les procédés et techniques d’extraction, d’élaboration, de mise en forme et de traitement des métaux et de leurs alliages.

Une fois, tous les objets trouvés, nos géologues doivent par équipe de 3 raconter une histoire qui cite ces objets. Ils feront preuve d’une grande créativité.

Mardi 19 juillet

Prospecteurs

Aujourd’hui nous nous préparons au bivouac de la semaine. Nous irons explorer une mine de cuivre et d’argent près de Grimentz. Le départ est prévu à 9h50 en Bus. Les participants du camp Drone Connection nous accompagnent.
Depuis hier soir, c’est l’effervescence des préparatifs.
Nous avons passé une grosse partie de la soirée de la veille à vérifier notre matériel, nos sacs à dos, nos duvets, l’équipement à emporter. L’excitation de cette nuit en pleine nature est bien présente et intense.

Le bus arrive et nous le remplissons ! Il ne reste plus de place assises. L’objectif est de manger à midi près de la mine. Nous devons y renoncer car la faim nous attrape bien avant d’avoir atteint la mine qui est près de 350 mètres plus haut.

La montée est pas facile dans les herbes et sous-bois. Pierre-Alain trouve 1 cailloux vert. Nous approchons ! juste au-dessous.

Encore quelques mètres, puis un gros rocher, un gros mélèze, et enfin le replat des baraquements de la mine. Entre temps, Valentin et Anosone nous ont rejoints et amène le repas du soir.

Tout de suite, nous allons faire un premier tour près de la mine. Cela sera super demain, il y a une première galerie qui rejette un courant d’avoir froid et une autre en haut d’un gros tas de déblais. Celle-là sera pour demain.

Maintenant il s’agit de préparer les « lits », les gros cailloux et les branches sont enlevées et chacun fait son nid (certains sont très bien décorés, de vraies cabanes et même une « tour fortifiée ».

Des pâtes chaudes sauce bolognaise ou sauce tomate sont bien appréciées. Une partie de sportz après le repas, puis la lecture de deux contes par Emilie, nous voilà entrés dans nos sacs de couchage. La nuit tombe, nous nous laissons partir dans des rêves d’aventures. Bravo à cette équipe, l’ascension fût difficile pour certains. Nous sommes fiers d’eux. Bonne nuit.

Mercredi 20 juillet

Ce matin, c’est le chant des oiseaux et la lumière qui nous a réveillé (pas tous en même temps) Sumaï du haut de son château veille tranquillement d’un sommeil paisible. C’est l’approche du petit déjeuner préparé et servi sur les ruines des cabanes de la Mine de Baicolliou qui stimule le réveil de tout le monde.

C’est la plus grande mine du Val d’Anniviers, située près de Grimentz. Une mine de cuivre et d’argent. L’exploitation semble avoir débuté dès le 18e siècle et a duré jusqu’en 1945.

La nuit a été agréable et le froid n’a gêné presque personne (même les plus frileux). Nous étions dispersés en petits groupes sous les mélèzes ou sur le gazon du parvis de la mine dans les petits recoins de l’ancien baraquement des mineurs nous avons installé notre camp pour la nuit.

Tout le monde a trouvé son petit nid, voici quelques images du réveil, à 8h.
Anouck, Sarah, Valentin, Romain et Minh Khoi

Sumaï

Mélodie, Keiko, Constantin, Odysséas et Jael

Benjamin

Nicolas, Adèle et Anna

Carla devant l’entrée d’une galerie

Ce matin nous attaquons le petit déjeuner, sur un petit muret et ensuite c’est l’heure de ranger les sacs avant de monter sur le replat de l’entrée principale de la mine.

Nous formons deux groupes et partons a tour de rôle explorer les profondeurs de la montagne ou l’on peut suivre des filons tous verts et bleus. C’est Emilie qui fait la guide. A l’extérieur Pierre-Alain guide les yeux des casseurs de cailloux.

Nous avons tous trouvés du cuivre et maintenant on sait tous le reconnaitre. Chalcopyrite, cuivre gris, malachite, azurite...C’est déjà pas mal.

La descente débute en fin de matinée et nous longeons l’ancien chemin muletier jusqu’à l’épaisse foret de mélèzes. Là les choses se compliquent quand Minh Khoi laisse tomber son sac de couchage. Emilie part a sa recherche et le retrouve 150 mètres plus bas... Elle nous retrouvera sur la route forestière plus bas. Ensuite au tour de Benjamin qui laisse tomber son sac de couchage (50 mètres...). Là c’est plus
facile car nous devons passer pas très loin. Enfin tous réunis, nous prenons le temps d’un bref pique-nique au bord de la Gougra, mais pas le temps de la sieste car le bus nous attend déjà pour le retour à St-Luc.

Après une arrivée peu discrète dans le village (on peut nous suivre à l’odeur), c’est la ruée vers les douches et le gouter. Cela fait du bien. Un petit vent très agréable souffle.

Ce soir, après avoir vidés les fonds de sacs, nous pourrons nettoyer et ranger les belles pierres récoltées durant cette expédition.

Jeudi 21 juillet

Orpailleurs

Ce matin, nous apprenons à chercher de l’or Or Métal précieux. Dans le cadre du séjour Le TrésOR des MINES nous chercherons de l’or dans le Val d’Anniviers, à la batée. . On appelle cette activité orpailler. Comme les chercheurs d’or Or Métal précieux. Dans le cadre du séjour Le TrésOR des MINES nous chercherons de l’or dans le Val d’Anniviers, à la batée. des grandes ruées vers l’or nous utiliserons la batée. Il faut de la patience pour utiliser cet outil. Chaque enfant se prête au jeu. Ils trouveront tous de l’or qu’ils pourront conserver dans un pilulier que leur offre Emilie et Pierre-Alain. Les paillettes d’or sont de l’or naturel de Suisse, elles viennent du canton de Genève. Elles ont été extraites dans l’ancien lit du Rhône.

Ce midi nous mangeons au restaurant de Tignousa, sur l’alpage. C’est l’occasion de prendre le funiculaire pour monter à plus de 2100m d’altitude.

Mineurs

Comme projet, nous avons décidé d’accomplir toutes les étapes de l’extraction minière à la fabrication du lingot. Nous allons tenter de fabriquer du Cu, du Pb et de l’Ag. Pour cela nous commençons par extraire du minerai à la mine des Moulins. Jusqu’à 16h nos coups de marteaux vont résonner dans la vallée. Tout le monde cherche des minéraux à l’éclat métallique devant ou dedans la mine, cette étape est l’abattage. Nous fragmentons les roches pour séparer le minerai des roches stériles. A l’époque où des mineurs exploitaient encore les mines de la région, ils faisaient comme nous, ils triaient le minerai au marteau devant l’entrée de la mine.

Au retour au centre nous installons une chaîne pour permettre de laver, trier et concasser le minerai. La chaîne est suivie de près par notre ingénieur des mines, Pierre-Alain. Quelle belle équipe très efficace !

Vendredi 22 juillet

Géologues

Ce matin nous commençons par revoir ensemble les différentes roches, puis minéraux et enfin métaux d’intérêts.

En étudiant le tableau périodique des éléments chimiques certains découvrent la diversité de la matière et l’utilité de nombreux métaux. Oui le cuivre est le deuxième meilleur conducteur d’électricité après l’or, le plomb est utilisé pour les balles car il est lourd mais assez malléable et l’argent recouvre le miroir de nos grands-parents.

Mais les mineurs veulent reprendre leur mission. On échange les rôles. On s’installe à l’abri de la pluie. Et c’est reparti.

Au retour du repas, les participants sont plongés dans le passé, plus de 200 ans en arrière. Émilie leur raconte l’histoire des mines des Moulins et de Baicolliou.

Et les mineurs se remettent au travail ....

Après le gouter les géologues et les dronistes ont un nouveau challenge : construire des planeurs à partir de carton et sans colle.

Samedi 23 juillet

Les experts

Ce matin c’est le grand jour. Tout la petite équipe s’éveille tardivement au son des cloches du village. Le petit déjeuner englouti tout le monde se met au travail pour préparer la retransmission. Chacun décide de ce qu’il souhaite présenter, Prof Emilie et Doc Pierre-Alain sont là pour les aider.

Avant la retransmission nous offrons à chaque participant des cadeaux.

A l’étude des minéraux de St-Luc : Mélodie et Carla. De vraies passionnées qui ont dépouillé atomes et formules chimiques.

A l’explication du schéma de traitement des minerais de cuivre : Valentin, Odysséas et Keiko. De vrais artistes dessinateurs.

Au stand les métaux et leur intérêt : l’économiste Romain (pas de marteau aujourd’hui).

Nous arrivons ensuite à l’usine métallurgique : deux jeunes chimistes en blouses, lunettes et gants vinyle sont présents : Anna et Sumaï, accompagnés de flacons colorés et de fioles aux odeurs douteuses. D’un coté de la table, de la chalcopyrite, tout à l’autre bout du cuivre pur produit tot ce matin... C’est les premiers 20 grammes de métal produits depuis 1 siècle à la mine des moulins. Cela se voit qu sourire des jeunes chimistes.

Ensuite, nous retrouvons l’équipe des ingénieurs aux lunettes qui nous content toutes sortes d’histoires autour des métaux et atomes : Nicolas et Odysséas. C’est très technique par ici !

On continue enfin vers toute une série de bacs animés par des chercheurs d’or acharnés : Adèle, Anouk, Sarah, Keiko (deux postes en mème temps... attention la fièvre de l’or).

16 heures : tout se déroule à merveille, des sourires et des explications passionnées vont animer la retransmission. Bravo a cette fine équipe !

Place au gouter puis à la soirée. Ce soir nous allons danser avec DJ Anosone. Plus tard, quelques-uns auront la chance de monter à l’observatoire astronomique de St-Luc.

Dimanche 24 juillet

Aujourd’hui la journée débute tôt avec le départ d’une bonne partie de nos jeunes. Un bel au-revoir à Anouck, Sarah, Valentin, Adèle, Keiko, Mélodie et Romain. Les aventures continuent avec Nicolas, Anna, Sumaï, Carla, Odysséas et Benjamin.

Ce matin, nous commençons donc par un petit jeu de boussole avec des objets cachés : le but est de retrouver à la boussole et au mètre déroulant ce que l’équipe adverse a caché et positionné sur une carte maison. Tout est retrouvé finalement malgré quelques erreurs de lecture. Pas évident ! Chacun y trouve son instrument préféré.

La matinée passe vite et nous montons à Tignousa pour manger en funiculaire.

Cet après-midi, après quelques hésitations en regardant les gros nuages qui menacent, c’est le départ pour la Pierre des Sauvages : un gros bloc transporté par le glacier et laissé dans la foret, nous explique Pierre-Alain.
Objectif de la balade, il s’agit de construire un tipi recouvert de fougères. L’équipe au complet s’y met et une cabane est construite en utilisant des branches mortes d’épicéa. Benjamin s’occupe de la déco avec des fleurs et Sumaï et Anna arrangent l’intérieur pour s’assurer de l’aspect des parois.

Quelques instants d’admirations et le temps de quelques morceaux de chocolat. Il faut repartir car une grosse averse se prépare. En quelques secondes on plie bagages et on rentre au centre. L’averse nous arrose bien sur les derniers mètres.

Un peu de temps libre, puis vient l’heure des douches.

Une petite équipe se motive pour trier du minerai et le broyer au concasseur. A tour de bras et de manivelles, Carla, Benjamin et Nicolas réduisent en poudre quelques kilos de roches.

Après le repas, la veillée qui est restée une surprise débute : ce sera une soirée cinéma.

Lundi 25 juillet

ce matin la petite équipe reste un moment au labo.

Nous voulons essayer de faire fondre le cuivre en poudre produit il y a quelques jours mais nous n’avons pour cela que du charbon de bois et un petit creuset. Pas grave.

On sort donc dans la cour et on construit un petit foyer empli de charbon. On souffle a tour de rôles pour faire monter la température...rouge, orange, rouge...
Difficile d’atteindre les 1000°C !

Finalement Pierre-Alain décide de mettre un peu de la pâte blanche de plomb qui a été extraite de la galène.
En regardant bien, une petite bile de métal apparait sur le charbon ardent ! Succès !

Voilà, ce sera tout pour les essais de « pyro » métallurgie.

Arpenteurs

Cet après midi après être redescendu du restaurant les Minéo se dirigent avec leur équipement le long du torrent des Moulins pour se rendre aux Mines. Le but sera de faire la carte des entrées des galeries. Il s’agit de mettre en pratique le jeu de dimanche avec boussoles et mètres déroulants. La c’est plus compliqué dans les pentes qui vont jusqu’à 45° entre les sapins.

Carla affronte courageusement les passages les plus délicats (pas toujours sur les pieds). Pierre-Alain tient un bout du mètre et Nicolas courre dans tous les sens en déroulant le mètre.
Tout est sur le papier avec plein de ratures et de tâches de résine à cause des troncs.

Une petite séance d’orpaillage en rivière et nous voici en route pour le gouter. Pas de pluie aujourd’hui malgré les annonces météo.

Mardi 26 juillet

Ce matin nous visitons pour la dernière fois la mine des Moulins accompagnés des dronistes. C’est l’occasion de descendre dans des galeries encore inexplorées et de faire une petite vidéo (lien à venir).

Le retour des experts

A 16h nous devons être prêt pour accueillir les parents de Sumaï, Anna, Odysséas et Benjamin.

Carla maitrise parfaitement la composition chimique des 8 minéraux riches en métaux que nous avons échantillonnés puis étudiés à St-Luc. Elle a parfaitement compris ce qu’est un atome, ce qui est remarquable pour une élève de 6e. Bravo Carla.

Nos chimistes Anna et Sumaï sont allés encore plus loin cette semaine. En plus de produire du cuivre natif, ils ont ces 2 derniers jours réussi à produire des billes de plomb métallique. Ils maitrisent parfaitement tous le processus métallurgiques et les réactions chimiques que cela inclut.

Et enfin les éléments chimiques n’ont plus de secrets pour Nicolas et Odysséas qui ont passé les caractéristiques des 118 éléments au peigne fin. Ils ont préparé 2 cocottes pour questionner les parents.

La retransmission fût encore une fois une belle réussite. Les animateurs Pierre-Alain et Emilie sont fiers de leurs apprenants.

Après la valise et les douches nous jouons ensemble au Monopoly un peu spécial : le Monopoly d’Anniviers. Le jeu traditionnel a été modifié pour que chaque propriété devienne une mine du Val d’Anniviers ou un des trois hôtels de St-Luc ou les usines hydroélectriques de la région ou encore les moyens de transport locaux. Comme carte CHANCE, on peut aussi bien trouver une grosse pépite d’or dans le Torrent des Moulins ou devoir payer car sa mine est inondée.

Nous mangeons avec les parents présents sur le centre.

Ce soir les enfants ont droit à une double veillée pour fêter la fin des vacances. Nous débutons avec des défis sur un fond de musique de Fort Boyard. Les maîtres des Ténèbres ont préparé plusieurs défis qui doivent amener l’équipe à retrouver des lettres puis enfin deviner un mot. Ils réussiront la majorité des défis et retrouveront le mot « BAICOLLIOU ».
A 21h30 c’est le départ pour les étoiles. Eric, l’astronome démarre le funiculaire qui nous amène à 2200m où se situe l’Observatoire François Xavier Bagnoud. La cabine traverse la forêt dans le noir, c’est impressionnant. Arrivé à l’observatoire nous entrons dans la salle de présentation ou Eric présente les constellations et les planètes avec un programme de simulation du ciel. On sort ensuite observer Saturne dans le télescope car le ciel s’est dégagé. Quelques nuages viennent cacher la visibilité, nous rentrons en salle après avoir observé des amas d’étoiles et une géante rouge. En fin de soirée tout le monde est rassuré, le soleil n’explosera pas lorsqu’il s’éteindra dans 5 Ga. Il se fait tard, l’équipe rentre se coucher des étoiles pleins la tête.

Mercredi 27 juillet

Le grand départ

Chers géologues nous avons formé une belle équipe mixte.
J’espère vous revoir pour de nouvelles aventures. L’été prochain d’autres mines vous attendent dans le Val d’Anniviers avec d’autres problématiques scientifiques. Ce printemps et l’été prochain les volcans siciliens ne vont pas bouger sans que l’on s’en aperçoive et enfin cet hiver venez découvrir le principe des avalanches et des cristaux de neige à ski à St-Luc.

Vos dévoués Emilie Delpech, responsable du programme de recherche et d’éducation EXPLOREARTH et Pierre-Alain.

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