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Dinos, dis moi tout du 23 juillet au 6 août 2017

Raconte nous tes aventures de paléontologue et dévoile nous les secrets de ces vedettes du Jurassique et du Crétacé. Voir descriptif détaillé

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Le Journal de Bord

Au printemps dernier, lors d’un camp de biodiversité à Crupies, des participants ont fait la découverte d’un fossile un peu étrange. Malheureusement, ils n’ont pas pris le temps de l’identifier, ce n’était pas là leur mission mais m’ont envoyé la photo ci-dessous sans aucune information sur le lieu ou le type de roche dans laquelle il était... autant d’informations précieuses qui auraient pu nous aider.

Mais vous, vous devez sûrement savoir de quel animal s’agissait-il ? D’une aiguille d’oursin, d’un reste de plante, ou encore d’une dent de dinosaure...

Ceci pourrait déjà faire l’objet d’une mission et bien des étapes à franchir vont vous être nécessaires pour apprendre à identifier, à rechercher des fossiles en tous genres, à en comprendre leur mode de fonctionnement et plus encore...

J’espère que vous êtes motivés pour venir vous plonger dans des mondes vieux de plusieurs dizaines de millions d’années !
Je vous dis donc « à très bientôt ».

Dimanche après-midi ; Arrivée des participants :

Tous sont bien arrivés à bon port. Ils ont pu faire connaissance avec les autres participants et se sont vite faits des nouveaux copains. Ils forment un petit groupe sympathique composé de trois filles et quatre garçons.
Après une petite veillée de prise de contact, ils se sont couchés et se sont vite endormis malgré la chaleur encore présente.
Demain ils seront d’attaque pour une expérience nouvelle...

Lundi 24 juillet :

Après un tour au labo et une petite présentation du matériel à utiliser sur le terrain (marteau de géologue, lunettes de sécurité, gants), nous sommes partis pour notre première prospection sur les sentiers partant au dessus du centre de Musiflore.
Nous sommes très rapidement en présence d’affleurements avec une roche compacte grise. Par-contre bien que nous inspectons les moindres blocs apparents, aucun indice de vie passée ne se voit. Finalement, après un kilomètre de marche, notre chemin croise une dalle en pente légère mise à jour par les pluies d’orage.
Nous commençons à nous répartir sur la dalle et à casser quelques blocs détachés. Très rapidement, Macéo trouve un indice. Zélie l’identifie tout de suite comme un fragment d’ammonite (photo ci-dessous).

Nous sommes bien sur une couche fossilifère. Et dans le même bloc, Gauthier d’abord trouve un autre morceau d’ammonite. Puis c’est au tour de Côme de se débrouiller pour extraire un fragment au milieu d’un bloc massif et imposant.

Nous apprenons très vite à débiter ces blocs afin d’en sortir les fossiles qui seront étudiés au laboratoire par la suite. Mais hélas, il est déjà l’heure de rentrer déjeuner, et après une descente rapide, nous arrivons juste pour midi.

Lundi après-midi :

Nous passons les deux heures d’activité scientifique en salle.
Nous commençons par faire une rapide présentation du laboratoire avec toute les machines utilisées pour nettoyer des fossiles. Il y a des fraiseuses un peu comme chez le dentiste, une cabine de sablage et bien d’autres appareils que nous ne connaissons pas encore.

Mais pour aujourd’hui nous démarrons avec des discussions sur les conditions qu’il faut pour qu’un animal ou un végétal se fossilisent. Nous poursuivons par un peu d’identification de fossiles puis finissons par un jeu sur les dinosaures et autres gros animaux préhistoriques.

Mardi matin :

Toujours aussi motivés, nous sommes tous prêts pour repartir sur le terrain. Nous voyons rapidement sur une carte de Dieulefit au 1:25 000 le lieu où nous nous rendons en minibus. Ce n’est pas très loin. Il s’agit d’un affleurement sur les collines en sortie du village de Vesc à quelques kilomètres de Crupies. Le père de Zélie qui nous accompagne aujourd’hui nous demande ce qu’est un affleurement. Gauthier lui explique qu’il s’agit d’une zone où la roche souterraine ressort et devient apparente.

Après une courte marche sur un sentier qui devient vite caillouteux, nous commençons à sortir nos marteaux de géologue, nos lunettes et nos gants et débutons notre recherche. La roche est plus friable remarque Mélodie. Elle est aussi de couleur plus claire qu’hier. Nous sommes encore dans des marnes calcaires, mais un peu plus récentes.
Nous ne nous situons pas très exactement sur la carte géologique et l’enregistrement GPS nous donnera notre position exacte quand on reviendra.
Très rapidement, nous trouvons des fragments de coquilles plutôt plates et striées comme des lignes de croissance d’un arbre. Zélie et Macéo recueillent plusieurs échantillons. De leur côté, Côme, Gauthier, Mélodie et Balthazar trouvent également quelques ammonites.
Plusieurs blocs seront à finir de dégager au laboratoire.
Nous n’avons pas vu le temps passer que déjà c’est l’heure de manger. Il nous faut vite ranger nos échantillons d’étude et notre matériel dans nos sacs pour arriver à l’heure du déjeuner. Ce n’est pas bien grave, la pluie arrive.


Ci-dessus, mollusque bivalve (Genre Inoceramus à confirmer).


Ci-dessus, mollusque céphalopode, Ammonite (à nettoyer).

Mardi après-midi :

Nous sommes au laboratoire pour la seconde activité scientifique du jour. Aujourd’hui, nous nous séparons en deux groupes. Un premier groupe se concentre sur le moulage et la seconde équipe sur les appareils de nettoyage.

Zélie et Christophe démarrent un moulage au silicone à l’aide d’un bain d’eau savonneuse. Fleur et Mélodie débutent la rédaction d’un protocole opératoire d’utilisation.
Auparavant, elles ont commencé à lire les notices d’utilisation d’autres produits (latex et alginate) et à préparer le matériel nécessaire.


Ci-dessus, moulage au silicone.

La deuxième moitié du groupe était occupée à faire du bruit avec les machines de nettoyage.
La porte du laboratoire de nettoyage est fermée. Pour rentrer, il faut porter un casque anti-bruit et des lunettes de sécurité.

Le micro-burineur fonctionne sous air comprimé à l’aide d’un compresseur. Il permet de séparer la roche qui entoure le fossile. Il se tient comme un stylo, vibre un peu et est très puissant. Nous nous exerçons sur nos échantillons récoltés ce matin. C’est très simple d’utilisation, très maniable mais il ne faut pas aller trop vite car il casserait le fossile.


Côme travaille avec une fraiseuse électrique puissante.


Maceo et Balthazar utilisent des fraiseuses électriques de prothésistes dentaires.


Gauthier se sert d’un micro-burineur pneumatique.

La fraiseuse électrique tourne à plus de 35 000 tours par minute. Les petites fraises de dentiste insérées dessus creusent la pierre ou bien la polissent. Tout dépend de la matière de la fraise (diamant, carbure, corindon) et de sa forme (conique à grains fins, ronde striée...).

Mercredi matin :

Nous nous préparons à partir en bivouac. Tentes, sacs de couchage, sacs à dos, matériel de fouille, repas pour dix personnes pour un jour et demi... tout est prêt et nous prenons la route vers 10 heures. C’est un long et sinueux trajet qui nous attend... au grand malheur de Balthazar qui est un peu malade en voiture. Mais nous faisons des haltes et tout se passe bien.

La première halte pour le pique-nique de midi nous arrête au pied d’une coupe géologique impressionnante et agrémentée de panneaux explicatifs très appropriés à notre séjour :

Notre but final est la réserve géologique de Digne-les-bains. Là, nous entamons notre visite par un arrêt sur une dalle d’ammonites. Il y en a environ 1500 ! Beaucoup font environ la taille d’une assiette. Cette dalle date du Sinémurien, il s’agit d’un étage géologique du Jurassique inférieur et vieux d’environ 200 millions d’années.

C’est une réserve intégrale dans laquelle ils nous est impossible de collecter bien évidemment mais aussi de faire des moulages. Nous prenons quelques photos.
Nous espérons utiliser un jour les technologies nouvelles comme un scanner 3D piloté par un drone afin d’en faire une représentation fidèle.

En attendant, bien d’autres découvertes nous attendent...
A quelques kilomètres de là, nous faisons un nouvel arrêt. Cette fois-ci il nous faut emprunter un chemin en sous-bois qui monte un peu moins d’une heure.
Dans une petite prairie, une armature métallique supporte une grande dalle en verre à environ 60 cm du sol. Cette dalle protège un Ichthyosaure !
Il n’est pas très bien conservé mais nous distinguons bien la colonne vertébrale et la cage thoracique ainsi que ses « nageoires » appelées palettes natatoires. Elles sont composées de nombreux petits os plats.
Son corps s’étale sur environ deux mètres de long.


Ci-dessus, vertèbres


Ci-dessus, palette natatoire antérieure (grossissement sur un os)

Le troisième site à visiter sur la route est fermé pour travaux de sécurisation. Mais hélas, c’est déjà la fin de l’après-midi et nous devons prendre le chemin du retour.
Cette région est vraiment extraordinaire de par la quantité de sites paléontologiques de très grande qualité. Une telle concentration de découvertes est exceptionnelle et il reste beaucoup d’autres lieux magiques que nous n’avons pas eu le temps de voir !

Le chemin du retour est le même jusqu’à Serre dans les Hautes-Alpes. Nous bifurquons un peu pour nous diriger vers notre lieu de bivouac à La Bâtie-des-fonds.

Nous arrivons pour l’heure du souper que Oriane prépare pendant que Christophe et Marc montent les tentes. La nuit tombe à la fin du repas, et après avoir tout rangé, nous profitons de la présence du papa de Zélie pour regarder les étoiles qu’il arrive à trouver mieux que les ammonites...
La fatigue gagne tout le monde et nous ne tardons pas à nous endormir.

Jeudi matin :

Les premiers sont levés à 7 heures. Nous patientons jusqu’à 8h30 pour attendre l’ensemble du groupe et pour commencer à déjeuner. La journée va être ensoleillée et il nous tarde de retrouver notre activité de prospection.

Nous avons passé la nuit près d’un ancien gros glissement de terrain. Aujourd’hui on ne voit que quelques zones « dégarnies » mais la grande majorité de l’éboulis a été reboisée.
La végétation nous freine un peu dans notre prospection et nous nous répartissons par binômes sous la vigilance de Christophe et Oriane. Nous retrouvons un calcaire gris bleu friable en surface lorsqu’il a été gelé mais plutôt compact sur certains gros blocs. Il s’agit d’un calcaire Hauterivien d’environ 130 millions d’années qui contient plusieurs espèces d’ammonites, de bivalves et bien d’autres fossiles que nous savons mieux reconnaître maintenant (comme par exemple la bélemnite trouvée par Balthazar en photo ci-dessous) :


Ci-dessus, ammonite à nettoyer (Genre Pachyphylloceras, à confirmer).


Une jeune Coronelle lisse, superbe couleuvre.


Une jolie Salamandre tachetée.

La matinée va de découverte en découverte et passe très vite. Après un pique-nique et une petite pause à l’ombre, il est malheureusement déjà l’heure de retourner raconter nos aventures à nos copains de chambre.


Ci-dessus, une grosse ammonite du genre olcostephanus (Jeannoticeras à confirmer).
Vendredi matin :

Nous continuons nos travaux de moulage et de nettoyage. Devant les machines, Gauthier reste attentif à ce que fait Balthazar et aide Côme au démarrage de sa fraiseuse.
Pendant ce temps, Christophe et les filles avancent en parallèle différentes techniques de moulage :


Zélie et Fleur débutent un moulage d’une ammonite avec du latex.


Plusieurs couches sont nécessaires. La première ne doit pas contenir de bulle afin d’avoir une bonne finition.

Elles enchaînent sur un moulage avec une solution d’alginate de concentration précise :


Préparation d’une solution à 250 g/L

Après une solubilisation rapide de la poudre dans de l’eau (une minute à température ambiante, 25°C), la pièce est posée dans le bac.

Par ailleurs, la pièce prise dans le silicone est démoulée. Sa copie est reproduite une première fois au ciment prompt.

De leur côté, les garçons affinent leur technique de nettoyage.

Mélodie quant à elle, s’atèle à la difficile mais non moins intéressante tâche qu’est l’identification bibliographique des spécimens trouvés.


Mesure d’une ammonite dégagée par Gauthier.

Vendredi après-midi :

En l’absence de Christophe cet après-midi, sous la surveillance d’Adrien, nous commençons à préparer nos représentations pour demain car la semaine s’achève déjà !

Samedi matin :

Nos présentations ont bien avancé mais il nous reste encore quelques détails à voir. Gauthier achève son Power point alors que Côme finit la fiche technique d’utilisation des appareils. Fleur affine ses croquis d’Ichthyosaure et Mélodie rédige des fiches d’identification. Zélie, Maceo et Christophe terminent de démouler les derniers moulages.
Tout est prêt pour cet après-midi.

Chaque groupe installe son stand à l’extérieur de l’auditorium. Et un peu avant 15 h les premiers parents sont accueillis.

Des animations et démonstrations en tous genres sont proposées.
Suivant les conseils de Florelle, Marc s’essaye à la grimpe en arbre...

Nous assistons à un des premiers vols du drone transporteur :

Vient l’heure du goûter avant la retransmission finale des différents projets qui débute à 16h30 dans l’auditorium :

Voilà une belle semaine qui s’achève sous les applaudissements généraux.

Pour résumer cette ouverture de séjour paléontologique dans la Drôme, nous avons travaillé sur les différents points suivants :

- démarrage de l’inventaire paléontologique régional (3 sorties de prospection sur deux couches géologiques différentes).

- initiation au nettoyage de fossiles en laboratoire avec rédaction d’une procédure d’utilisation de la fraiseuse électrique et du micro-burineur pneumatique.

- initiation au moulage (utilisation de trois techniques différentes, conclusions sur l’utilisation du silicone, première rédaction d’un protocole opératoire d’utilisation)

- démarrage de l’identification des fossiles collectés sur le terrain.

Dans les prochains séjours, reste aux autres participants le plaisir de poursuivre ces avancées (optimiser la technique de moulage, découvrir d’autres méthodes de nettoyage avec la sableuse ou les ultra-sons...), d’ouvrir de nouvelles voies de recherche (à l’aide de drones et de l’imagerie 3D, scanneur 3D...) et qui sait, peut-être de découvrir nos premiers fossiles d’ichthyosaure ou de plésiosaure...

Dimanche après-midi (30 juillet 2017) :

Voilà les nouveaux participants qui arrivent et commencent à s’installer. Une nouvelle semaine de fouilles se prépare avec huit garçons plein d’énergie, tant mieux il en faudra s’ils ont l’intention de faire de belles découvertes...

Lundi matin (31 juillet 2017) :

Chapeaux, lunettes de soleil et gourdes seront bien utiles pour cette nouvelle sortie sur le terrain. Mais pour cette première expédition de la semaine, nous ne prenons pas de matériel de prospection avec nous, seulement nos yeux...
Non loin du centre de vacances, à cinq minutes en voiture, des affleurements de l’Aptien moyen d’environ 120 millions d’années (Gargasien d’après la carte géologique) sont présents et facilement accessibles.

Avec beaucoup d’attention, nous écoutons les explications données sur la roche sédimentaire présente ici. C’est une marne argilo-calcaire gris bleue avec quelques zones un peu moins meubles qui se séparent assez facilement à la main. C’est là que nous allons nous disperser sur une petite zone en lisière de bois.
Dès le premier bloc que Christophe ouvre, nous trouvons des ammonites d’environ 3 cm de diamètre. C’est bon signe, nous sommes sur un affleurement fossilifère qui semble intéressant.

Nous sommes tous ultra-motivés à l’idée de faire nos premières découvertes. Celles-ci ne tardent pas avec Nicola qui ouvre le bal...


Nino sort sa première ammonite avec Josep.


Tiens donc, ceci nous rappelle quelque chose, c’est donc un rostre de bélemnite comme l’avaient deviné certains...

A force d’affûter nos yeux pour voir les moindres petits détails sur le sol, nous en découvrons d’autres qui étaient pourtant en tenue de camouflage...

Lundi après-midi :

Ce matin nous avons eu chaud, et cet après-midi s’annonce encore plus chaud. Nous décidons de rester au frais dans le laboratoire. Peu importe, il y a tellement de choses à apprendre là-encore. Aucun de nous n’ayant utilisé ce type de matériel hormis Côme qui était là la semaine dernière, nous passons tous sur les différents postes de nettoyage. Pendant ce temps, Christophe commence la mise en place d’un stylo qui fonctionne aux ultra-sons un peu comme l’appareil désagréable qu’utilisent les dentistes pour détartrer les dents. Nous allons « détartrer » les fossiles en quelque sorte. Il s’agit de décoller la fine pellicule de sédiments qui reste sur les fossiles.


Baptiste s’essaye au micro-percuteur (ci-dessus) pendant que Nino s’initie au fraisage (ci-dessous).

Mardi matin :

C’est encore une très chaude journée qui nous attend. Nous partons à pied depuis le centre de vacances. Marteaux en mains, nous montons tranquillement sur un kilomètre. Nous rejoignons ainsi la dalle déjà rapidement explorée la semaine précédente. Nous prenons le relais sur la partie basse.


Les trois compères Arthur, Amory et Baptiste s’installent sur une zone ombragée.


Gaëtan est plus que motivé après avoir trouvé un des premiers fragments d’ammonite.


Ci-dessus, 2 ammonites du genre Cheloniceras (point C).

Christophe repère la zone et référence chaque fossile trouvé.

coordonnées GPS de la zone :
Partie inférieure : 44°32’32.6« N 5°10’24.1 »E
Partie supérieure : 44°32’31.9« N 5°10’26.0 »E
Altitude environ 662 m
Terrain sédimentaire : Bédoulien

Mardi après-midi :

Le temps restant chaud et lourd, nous restons au laboratoire. Mais les micro-turbines électriques souffrent aussi de la chaleur. Des pauses régulières d’une dizaine de minutes sont faites sur chaque poste.

Amory démarre l’identification des fossiles trouvés la veille. Il s’agit de rostres de belemnite du genre Neohibolites et d’ammonites du genre Hypacanthoplites datant de l’Aptien inférieur à moyen. Il était difficile de savoir si nous étions sur la couche du Gargasien ou du Clansayésien.
De plus, les ammonites sont comprimées et rarement entières, ce qui rend l’identification précise de l’espèce plus délicate.

Gaëtan reprend les travaux de moulage au latex. Nous allons augmenter le nombre de couches successives et remplacer le ciment à prise rapide par du plâtre à modeler. Le ciment semble plus pâteux et ne forme pas une copie fidèle du modèle.

Mercredi :

9h30 : briefing rapide sur les conditions dans lesquelles se passe un bivouac.
10h00 : départ pour Digne-les-bains.
11h00 : arrêt sur la dalle commentée de La Charce.
12h30 : pause casse-croûte sur l’espace aquatique de Serre.
15h30 : arrivée sur la dalle aux ammonites de la réserve géologique de Haute-Provence (Digne-les-bains, D900 direction Barles).
17h00 : arrivée au pied du site de l’ichthyosaure (durée approximative de la marche d’approche : 45 minutes).
17h25 : arrivée sur le site (marche rapide).
18h30 : départ pour le bivouac (La Bâtie-des-fonds).
20h30 : arrivée au bivouac ; mise en place des tentes, repas, courte veillée.
22h00 : extinction des lumières.


Arrêt sur la route de La Charce.


Premier arrêt à Digne (dalle aux ammonites ; Coroniceras multicostatum du Sinémurien, environ 200 millions d’années ; échelle : 1 trait = 10 cm).


Après un petit jeu de reconnaissance basé sur l’ichthyosaure, nous voilà tentant de reconstituer le squelette de l’ichthyosaure de Digne.

Jeudi matin :

Après avoir passé une superbe nuit sous tente, nous partons prospecter un nouveau site. Ce lieu ne semble pourtant pas en présence de nombreux affleurements. La végétation est bien présente et l’approche se fait à travers des haies plus ou moins buissonneuses. Nous arrivons sur une ancienne route en très mauvais état. Nous commençons à voir des blocs de calcaire clair parsemés sur le bord de la voie. Il s’agit d’une route qui a été coupée par un énorme glissement de terrain. Nous sortons de la route quand cette dernière est traversée par la coulée composée de terre et d’énormes blocs. C’est ici que nous formons des binômes et que nous définissons les différents espaces de fouille.


Côme et Gaëtan travaillent sur la droite pendant qu’Arthur, Amory et Baptiste se répartissent une autre zone.

Nous restons la matinée à chercher dans cette zone et arrêtons à l’heure du déjeuner. Après un bon pique-nique chaud et quelques parties de « Loup-Garrou » préparées par Nino, nous rentrons sur Crupies.

Vendredi matin :

Nous restons au laboratoire aujourd’hui. Ce matin avec Christophe, nous poursuivons nos différents projets. Nicola se met avec Gaëtan sur les moulages au Latex.
Baptiste prépare une maquette représentant les couches géologiques caractéristiques de la région.

Nino poursuit le nettoyage de fossiles. Arthur, Amory, Côme et Josep sont sur l’identification et l’inventaire régional des échantillons trouvés.
Par la suite, nous nous lançons dans la représentation de nos animaux préférés : les dinosaures. En vrais « spécialistes », nous discutons sur les caractéristiques des grands prédateurs comme le Spinosaure, et sur les récentes découvertes faites dans ce domaine...

Vendredi après-midi :

Adrien est présent avec nous pour nous aider à faire nos recherches et présentations sur l’ordinateur.

Après le goûter de 16h, les consignes sont données pour aller se baigner dans la rivière.
Nous rentrons un peu avant 19h et après nous être douchés, nous allons à la fermette pour préparer nos propres pizzas cuites au feu de bois ! La soirée se termine par une petite boom !

Samedi matin :

Nous finissons nos préparatifs pour la retransmission. Quelques copies en plâtre et en ciment pour Nicola et Gaëtan restent à faire.

Moulage Latex (en haut à droite) et copies (plâtre (en bas au centre) vs ciment (en bas à droite)) d’une ammonite du genre Eulytoceras de l’Hauterivien de La Bâtie-des-fonds (Drôme) (en haut à gauche).

La maquette de Baptiste doit être consolidée.

Amaury et Arthur affinent leur inventaire.
A midi, tout est prêt. Nino et Josep ont même commencé à disposer des tables pour la première partie.

Samedi après-midi :

Nous sommes les premiers installés. Nous plaçons nos stands bien à l’ombre et nos gourdes ne sont pas loin. Tout est prêt à l’arrivée des parents vers 15h.

Vue d’ensemble (ci-dessus).



Maquette réalisée par Baptiste et représentant les alternances marne / calcaire typiques de la région.


Présentation du matériel de moulage par Gaëtan et Nicola.

Petite animation créée par Nino et Josep.

L’après-midi se conclue par la présentation des diaporamas de chaque équipe. Cette semaine, l’équipe « Au fil de l’arbre » fait l’ouverture, et nous passons en second avec 5 courts diaporamas.

La représentation devant les familles clôture une semaine qui est passée très vite. Encore plein de sujets ont été abordés, dont certains poursuivent les travaux débutés la semaine précédente (moulage, inventaire).

Dimanche matin, nos huit jeunes apprentis paléontologues repartent avec plein de souvenirs dans la tête et quelques « kilos » de « cailloux » dans le sac à dos...

Notre inventaire régional s’est lui aussi enrichi de nouvelles espèces. Notre optimisation d’une technique de moulage suit son cours tranquillement.
Bien d’autres zones restent encore à prospecter, bien d’autres techniques de nettoyage restent à maîtriser et bien d’autres technologies modernes restent à tester (imagerie 3D assistée par drone...). Mais tout ceci sera développé dans la joie et la bonne humeur lors de prochaines missions...

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