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Classe Ski & Cristaux de neige - Zinal’IceEcoLab’ du 13 au 20 Février 2016

Nous accueillons cette semaine, dans notre centre scientifique à St-Luc dans le Valais en Suisse une classe de québécois sur-motivés. Ils vont découvrir le ski alpin et vont apprendre à regarder la neige, un élément qu'ils connaissent pourtant si bien, d'une autre façon. Voir descriptif détaillé

Classe Ski & Cristaux de neige - Zinal’IceEcoLab’ du 13 au 20 Février 2016

Nous accueillons cette semaine, dans notre centre scientifique à St-Luc dans le Valais en Suisse une classe de québécois sur-motivés. Ils vont découvrir le ski alpin et vont apprendre à regarder la neige, un élément qu'ils connaissent pourtant si bien, d'une autre façon. Voir descriptif détaillé

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Introduction

La première étape de ces vacances sera d’apprendre à observer la neige.
Dans un second temps, nous examinerons les types de cristaux présents dans le manteau neigeux et leur degré de cohésion pour déterminer les risques d’avalanche. En fonction de la météo, en particulier de la température et de l’humidité, la neige évolue, ce qui peut engendrer des avalanches. Ces dernières façonnent la région et restent le principal sujet de préoccupation des skieurs et des habitants de la montagne.
Nous pénétrerons au sein du majestueux glacier de Zinal. Son évolution au cours des siècles nous renvoie au changement climatique. Les glaciers ont dans les Alpes, comme au Canada, façonné nos paysages.
Durant ce séjour, notre autre outil sera la pelle. Nous construirons des habitats nordiques et nous testerons la viabilité de ces constructions. Allons-nous dormir au chaud ?
Nos 22 participants de ce séjour scientifique vont donc avoir de belles découvertes à réaliser tout au long de la semaine !

Le Journal de Bord

Contact

Samedi 13 février

Nos grands voyageurs arrivent à Genève sans encombre. Ils sont reçus à l’arrivée par le chauffeur et notre éducateur scientifique Florian. Ils prennent le bus pendant 3h direction St-Luc. Ils vont longer le Lac Léman, puis remonter la vallée du Rhône jusqu’à Sierre. Et là l’aventure commence. Ils débutent une ascension par de nombreux lacets et routes vertigineuses. Tout le monde est ébahi et collé aux fenêtres. Les plus hauts sommets des Alpes apparaissent à leurs yeux. La vallée du Val d’Anniviers a recouvert son blanc manteau la veille suite à une forte chute de neige. Les pistes de ski s’annoncent divines.
Toute l’équipe arrive au Grand hôtel du Cervin à 1650m d’altitude vers 15h sous un soleil radieux.

Après un rapide pique-nique chacun s’installe dans les chambres. Les jeunes sont répartis dans des appartements de 3 chambres avec une vue imprenable. Ils visitent le charmant hôtel du Cervin. Cet hôtel chargé d’histoire, fût construit en 1892. Il surplombe le village de St-Luc et nous offre une ambiance chaleureuse.

Ensuite, nous établissons ensemble les règles de vie et de sécurité qui cadreront la semaine.

Un petit groupe part louer les skis pendant que le reste de l’équipe découvre le charmant village de St-Luc. Ce village au chalet noircit par le soleil est typique des petites vallées alpines. Ce village était autrefois des cabanes d’alpage ou les paysans montaient les bêtes pendant l’été.

Pendant la visite du village, les participants se questionnent déjà sur le risque d’avalanche. Ça tombe bien c’est l’occasion d’aborder ce qu’est une avalanche, un phénomène naturel brusque qui correspond à une chute d’une masse de neige qui se détache de la montagne et dévale sur un versant en direction de la vallée. Au cours de la semaine, nous reviendrons à de nombreuses reprises sur cette thématique car il faut connaître le phénomène pour pouvoir évaluer le risque qu’il constitue. Même dans une petite station comme celle de St-Luc/Chandolin des avalanches se produisent et emportent des vies. Dans les Alpes Suisse on dénombre en moyenne 25 victimes d’avalanches par an. En France, en 2014, l’émission « Les pièges de la montagne » de C’est pas sorcier fournit une moyenne de 30 victimes par an. On parle d’environ 100 victimes d’avalanches par an dans toute la chaîne alpine. La majorité des victimes d’avalanches décèdent par asphyxie, c’est-à-dire par manque d’air, car lorsque que l’avalanche s’arrête la neige a expulsé la quasi-totalité de son air. La neige se densifie et devient très dure. Il devient impossible pour la personne prise dans la neige de se mouvoir et de se creuser une poche d’air autour du visage.

A 19h15 nous soupons un bon repas chaud. Nos grands voyageurs sont bien calmes… la veillée ne sera pas longue.

Dimanche 14 février

Aujourd’hui est une grande journée, les pistes nous attendent. Le temps d’un déjeuner copieux et nous voilà parti.

Nous sommes presque seuls sur les pistes, nous essuyons les traces de la dameuse. Il fait grand beau, c’est un vrai régal. Tout le monde enchaîne les pistes.




Dans un paysage de rêve ... à plus de 2000 m d’altitude.



A 12h on se retrouve pour un pique-nique sous les gros flocons de neige.

C’est déjà le moment de débuter la construction des quinzees. Les jeunes, les enseignants et les éducateurs pellètent avec entrain. Rapidement 4 tas se forment d’un diamètre d’au moins 3 m de large et de 2m de hauteur.

Découverte

L’effort est entrecoupé de séances d’observation de la neige. Équipé d’une loupe offerte à chacun par OSI ils regardent la neige de plus près. Des flocons sont entrain de tomber, nous reconnaissons des belles étoiles à 6 branches mais aussi des aiguilles et des particules reconnaissables. Nous discutons des poussières ou autres particules solides présentent dans les nuages et qui servent de germe de congélation. L’eau s’y agglutine pour former des cristaux. Ces beaux cristaux ne restent pas longtemps comme ça une fois tombé au sol, ils se transforment. Nous observerons ça lors d’une prochaine séance.

Nous avons réussi la première étape : construire des gros tas de neige. Nous en avons construit quatre, de taille suffisante. Les garçons nous auront pris au mot, ils ont construit un ÉNORME tas de neige. Nous laissons les tas durcir toute la nuit et repartons skier.

Cet après-midi le temps est nuageux mais la neige est toujours aussi bonne.

A 17h un délicieux goûté nous attends, un vrai chocolat chaud préparé par notre cuisinier Michele, originaire de Sardaigne en Italie.

Lundi 15 février

Aujourd’hui nous skions sous un ciel nuageux, mais qu’importe les pistes sont toujours excellentes. Ce matin certains d’entre nous, guidés par Nicolas, étaient les premiers sur la piste.

Approfondissement des quinzees

Aujourd’hui on doit creuser les tas de neige pour faire les habitacles. Il y a beaucoup de m3 de neige dense à sortir. Mais heureusement nous sommes plein d’énergie.

Approfondissement des connaissances

Pendant que certains creusent une partie de l’équipe va apprendre à utiliser un Détecteur de Victime d’Avalanche (DVA) ainsi qu’une sonde. Ces outils sont indispensables à toute personne pratiquant des sports hivernaux en dehors des pistes et même à pied !!! Le DVA permet d’être rapidement retrouver lorsqu’il est en mode émission ou permet de rechercher des victimes lorsqu’il est en mode réception. En suivant les indications de direction et de distance affichées sur le DVA mis en mode réception le groupe trouve la zone approximative où le second DVA (mis en mode émission) est caché sous la neige. Ensuite ils doivent sonder la neige avec la sonde jusqu’à rencontrer un obstacle. En creusant ils retrouvent rapidement le DVA caché. En Europe, cette formation est donnée dans les grandes stations de ski et par les guides de montagne.

Finalement creuser les quinzees nous aura pris tout l’après-midi, il est déjà temps de redescendre pour le goûter. Nous pouvons être fier de nous, les quinzees sont prêts pour que la moitié de la classe dorme dedans ce soir.
Avec plus de temps nous aurions pu améliorer le confort en lissant les parois, aplanissant le sol et en creusant une fosse à froid à l’entrée.

A 19h nous allons à l’Observatoire François-Xavier Bagnoud construit en 1995 à 2200m d’altitude. Nous rejoignons l’animateur Michaël Cottier qui nous ouvre les portes du funiculaire et nous montons de nuit à travers la forêt à l’affût du passage d’animaux. C’est un moment privilégié.

En haut à Tignousa nous sommes seuls. Les canons à neige crachent en silence leur eau glacée.

Michaël nous entraîne dans le monde merveilleux de l’astronomie. Ensuite, Michaël nous dévoile tous les astres observables en cette période de l’année grâce à un logiciel de planétarium.
Nous sortons sur la terrasse de l’observatoire pour regarder la lune dans le nouveau télescope Dobson de 610mm de diamètre.

Il est temps de redescendre pour la majorité de l’équipe. L’autre partie motivée malgré le froid va rejoindre tout d’abord la salle chauffée du restaurant Tignousa pour une petite explication sur les glaciers. Florian, le glaciologue d’Objectif Sciences International leur expliquera la formation des glaciers et surtout l’impact du climat sur ces fleuves gelés.

Ils partent ensuite rejoindre les quinzees. Ils s’installent et se couchent rapidement. Voilà à quoi ils ressemblaient dans leurs abris de glace :



Mardi 16 février

La nuit a été fraîche, la station météorologique de l’Observatoire annonce -17°C dans l’air et -24°C au sol. Ce n’est pas surprenant qu’ils aient eu froid ...

Est-ce que cela en valait la peine ? Oui, oui et encore oui.

Oui car voilà ce qu’ils ont vu en se levant :


Oui car ils ont eu le privilège d’être les premiers à redescendre en funiculaire :

Et encore oui car ils ont eu droit à deux petits déjeuners, le premier dans la salle du restaurant Tignousa à proximité des quinzees et l’autre à 9h30 au Grand Hôtel du Cervin.



Sont-ils prêt à recommencer ? Pas ce soir ... mais une autre fois avec plaisir.

Pendant qu’ils se reposent et profitent d’une bonne douche chaude, ceux qui ont dormis à l’hôtel partent faire de l’histoire, de la nivologie, de la géographie et même de la géologie locale dans la forêt juste au-dessus de l’hôtel. Là se trouve la célèbre Pierre des Sauvages et ces 350 cupules.


Un peu d’histoire :

La Pierre des Sauvages

C’est la plus grande pierre à cupule de Suisse (en archéologie, une cupule est une dépression circulaire effectuée par un être humain à la surface d’une dalle ou d’un rocher). En Suisse, on compte plus de mille pierres à cupules. Un faible nombre d’entre elles peuvent être attribuées avec certitude à l’époque Néolithique (période de la Préhistoire ou l’agriculture et l’élevage s’intensifient, cette période débute en – 9 000 avant Jésus Christ au Proche-Orient) ; d’autres sont assurément d’époque antique (première période de l’Histoire, marquée par l’apparition de l’écriture en - 3 300 avant Jésus Christ et qui se termine en Europe par le Moyen Age en 476). La grande majorité cependant ne peuvent pas être datées, comme la Pierre des Sauvages. D’autre part on ne sait presque rien de la signification des cupules, mais il semble plausible de les mettre en relation avec des pratiques culturelles.
(Source : Urs Schwegler)

Les Anniviards

Ce peuple habitant la vallée du Val d’Anniviers a pratiqué pendant des siècles le remuage. Au gré des saisons, il se déplaçait avec leurs bêtes et leur attirail ménager soit vers leurs maisons de la plaine vers Sierre où ils cultivaient la vigne soit vers leurs habitations de la montagne, comme St-Luc où ils faisaient paître le bétail en été. Rappelons qu’à cette époque il n’y avait ni route, ni voiture et que tout était transporté à dos de mulet.

Un peu de nivologie :

Le manteau neigeux

Arrivé à la Pierre des Sauvages on quitte nos gants et on empoigne la neige. Émilie sort le matériel scientifique : loupes, plaques noirs, couteaux, fiches de détermination des cristaux, pelles pour creuser et accéder les couches du dessous. Le manteau neigeux est l’empilement des diverses couches de neige déposée au sol. Ces couches connaissent chacune une histoire météorologique particulière déterminant leur évolution et leur conférant des caractéristiques propres. Le manteau neigeux présente donc une stratification bien visible. A la loupe, les cristaux observés ce jour ressemblent à des petits grains fins. Il est difficile de les caractériser (c’est toujours difficile la première observation). Ces grains ronds sont issus d’une métamorphose dite destructive car les grains ramifiés ont simplement perdus leurs branches et se sont arrondis par contrainte mécanique et sublimation (passage de l’eau de l’état solide à vapeur).

Un peu de géographie :

Le Val d’Anniviers

Depuis l’hôtel nous avons un panorama admirable avec la plupart des grands 4000 m des Alpes, du Cervin à la Dent Blanche en passant par le Weisshorn. Le Cervin marque la frontière avec l’Italie.

La vallée est fortement creusée, c’est le travail des glaciers qui ont râpés les roches en particulier pendant la période glaciaire. Il y a 24’000 à 30’000 ans durant le Pléistocène, St-Luc était à 400-500 mètre sous la surface du glacier. A Genève, au maximum glaciaire le glacier du Rhône mesurait plus de 1 000 mètres d’épaisseur !

On observe également les villages alentours, comme St-Jean et Grimentz ainsi que les domaines skiables.
Les pentes sont boisées d’arolles et de mélèzes. Mais ce ne fût pas toujours le cas.


St-Luc au début du XXe siècle. La grande bâtisse en haut du village est le Grand Hôtel du Cervin. Il n’y a plus un arbre autour du village. Tout le coteau de montagne est utilisé pour l’agriculture.

Aujourd’hui la forêt a repoussé, il ne subsiste plus que des petites zones régulièrement défrichées par les agriculteurs de la vallée. Dans la région, on appelle ces zones des mayens. Les mayens sont les clairières disséminées dans cette partie intermédiaire entre la zone d’habitation et l’alpage ; les points noirs sont des granges-écuries et, lorsque la clairière est grande, il y a des bâtiments d’habitation. Le bétail est amené dans les mayens avant la montée à l’alpage et après la descente de l’alpage en fin de saison.

Un peu de géologie :

Le Cervin est d’origine africaine !

Mais comment un morceau de croûte terrestre du continent africain est-il arrivé jusqu’en Suisse ? Révisons le modèle de la tectonique des plaques et de la formation des Alpes (et du Greenville au Canada) ...
Les Alpes sont une chaîne de montagne de 1200 kilomètre de long qui culmine à 4810 m avec le Mont Blanc. Les Alpes sont toujours entrain de s’ériger, de par la compression entre la plaque eurasienne et la plaque africaine. Ce mouvement va continuer et probablement engendrer la fermeture de la Mer Méditerranée.

L’après-midi nous retournons skier sous un soleil radieux. Certains vont observer le soleil à l’Observatoire. Nous nous entraînons aux remontées mécaniques et aux pistes que nous devrons faire de nuit le lendemain pour la descente aux flambeaux.

Après le souper, le groupe qui dort à l’hôtel organise une veillée vidéo. Florian projette des vidéos des différents types d’avalanches et un diaporama de glaciologie. Pour simplifier on distingue 3 grandes catégories en se référant à un unique critère : la cohésion de la neige dans la zone de départ au moment de la rupture. On distingue ainsi :
- les avalanches de neige poudreuse (neige liée initialement par feutrage où les cristaux ramifiés sont enchevêtrés) ;
- les avalanches de plaque (neige liée par frittage où les cristaux sont liés par des petits ponts de glace) ;
- les avalanches de neige humide (neige liée par capillarité où les cristaux sont liés par une pellicule d’eau).

Le groupe qui dort aux quinzees montent en funiculaire à 21h. En haut il fait noir mais la pleine lune facilite notre installation. Il semble faire moins froid que la veille. Tout le monde s’installe, certains iront vite se coucher dans les quinzees tandis que d’autres décident de dormir sous la pleine lune et pour cela de se creuser une plateforme à côté du grand quinzee. Les garçons espéraient allumer un petit feu de bois mais devront se résoudre à la lampe électrique.

Mercredi 17 février

Ce matin, les courageux se lèvent tôt car il fait froid. Nous nous retrouvons dans la salle chauffée du restaurant de Tignousa. Nous ne traînons pas, presque tout le monde prend le premier funiculaire pour rejoindre l’hôtel.

A 10h on inverse les rôles, ceux qui ont dormis à l’hôtel vont faire de l’histoire, de la nivologie, de la géographie et de la géologie avec Florian.

Ils observent les cristaux de neige du manteau neigeux à la loupe et mesure la température des différentes couches de neige à l’aide de thermomètres sonde et infrarouge. Les températures de la neige à l’ombre montrent que la couche située proche du sol est plus chaude que la couche de surface. Ceci est dû au fait que le sol garde une température constante proche des 0°C alors qu’en surface la neige enregistre les températures souvent négatives en cette période (en particulier la nuit).


Ce midi, nous leur avons réservé une surprise : aujourd’hui c’est pizza !

Cet après-midi nous avons rendez-vous à l’école de ski pour rejoindre les 3 moniteurs de ski qui nous accompagneront à la descente aux flambeaux. Sans perdre de temps nous voilà tous en piste.

Nous nous sommes bien entraînés pendant la semaine pour réussir cette descente. Elle s’annonce magique. Nous descendons les pistes, chacun y va à son rythme, c’est très agréable. Nous nous arrêtons à une ferme où une petite chenillette vient nous chercher pour nous emmener à l’emblématique hôtel du Weisshorn situé à 2337m d’altitude.

Depuis la terrasse et la véranda où nous mangeons, on accède à la plus belle vue sur St-Luc, sur le Val d’Anniviers et la vallée du Rhône.

Ce soir nous dînerons une délicieuse fondue au fromage, la spécialité Suisse par référence.


Tout en admirant le soleil se coucher derrière les montagnes.

Maintenant le plus fantastique reste à faire. Dehors la lune nous éclaire assez pour chausser les skis. Tout le monde s’équipe d’un bâton de cire que nous enflammerons au chalumeau. La moitié d’entre nous les allume en sortant, l’autre à mi-chemin.
C’est génial nous restons en file indienne et éclairons la forêt. Il faut en même temps gérer la flamme et le ski, c’est difficile mais fascinant. On se sent seul dans la montagne.

De retour à l’hôtel on part vite se coucher le ventre plein et des rêves pleins les yeux.

Jeudi 18 février

Aujourd’hui la journée commence tôt à 6h30 nous sommes dans le bus pour Zinal, la ville au fond de la vallée. Départ du parking à 1675 m avec notre guide Stéphane originaire de la vallée.

Projet

Le but de cette journée est de découvrir une vallée glaciaire, de comprendre pourquoi la vallée a cette forme en U (géomorphologie) et d’aller jusqu’au pied du glacier de Zinal.

Une fois sortie du domaine de ski de fond de Zinal nous progressons en raquette le long d’une sente.


Rencontre avec un animal emblématique : le chamois

Pique-nique devant le glacier.
Le glacier de Zinal fleuve de glace de 7 km de long et de 14 km2 de superficie est le plus important glacier de la vallée. Il débute sa course entre 3500 et 4000 m d’altitude pour arriver à son front vers 2100 m d’altitude. Depuis 1850, ce glacier a perdu environ 25% de sa surface, ce qui nous fait parler du changement climatique et de son impact direct sur les glaciers du monde.

Nous sommes entourés par des dizaines de sommets compris entre 3 et 4000 m d’altitude, tout simplement grandiose.








Après le pique-nique nous irons dans les entrailles du glacier. En effet au niveau de son front de plus de 50 m de haut, une grotte d’où jailli un torrent est accessible pour l’ensemble du groupe. Nous pouvons donc toucher la glace qui a dévalé les 14 km. Florian en profite pour faire un trou dans la glace à l’aide d’une broche à glace et y placer la sonde du thermomètre. La glace est à -0.5°, c’est à dire proche du point de fusion, c’est le cas pour tous les glaciers dits tempérés.

Nous redescendons par le même itinéraire où nous avons encore la chance de croiser des chamois. Une fois arrivé à Zinal, nous en profitons pour visiter le petit village.

C’est encore une journée bien remplie et avec des paysages sublimes.

Ce soir nous jouons à l’ambassadeur avec le groupe du séjour Pisteur des Alpes. Ils auront plus facilement deviné les mots « symétrie hexagonale » que « trappeur ». On peut dire que le conditionnement est réussi.

Vendredi 19 février

Le matin nous préparons une retransmission des connaissances. Et oui, comme à chaque séjour d’Objectif Sciences International, nous organisons la retransmission de tout ce que nous avons appris durant la semaine.

Les groupes se forment et tout le monde se met au travail. Nous sommes impatients de voir cela cet après-midi. Les jeunes décident de préparer des power-points à partir de leur tablette.

Retransmission

Justin, Nathan, Melric et Jasmin ont préparé un exposé sur les avalanches :


Anne-Marie, Laurie et Thomas ont préparé un exposé sur les habitations nordiques :

Un groupe a préparé un exposé sur le Val d’Anniviers :

Eve-Marie et Cody ont préparé un exposé sur les glaciers :

Étienne et Valrik ont préparé un exposé sur les Cervins :

Un groupe a préparé une vidéo du séjour :

Louise et Nicolas ont préparé un film pour les éducateurs ainsi qu’un cadeau. C’est touchant et extrêmement gentil de leurs parts.
Les présentations étaient de très grande qualité. Les jeunes l’ont fait avec sérieux et bonne volonté. Ils ont sût retranscrire ce qu’ils avaient appris pendant la semaine.

L’équipe du séjour Pisteur des Alpes nous présentent leur retransmission sous forme de jeux. Ils ont continué l’inventaire de la biodiversité de la région, mené depuis 2 ans par Objectif Sciences International. Pour cela ils ont répertoriés pendant toute la semaine les empreintes et les fèces dans la neige. Ils nous font deviner à qui correspond ces traces.



C’est le moment de faire de faire ces valises et des derniers achats en ville.

Ce soir pour la dernière soirée, on va se régaler et faire la fête. Nous dégustons une raclette. La majorité des participants découvrent l’appareil où on racle le fromage et où le mot raclette prend tout son sens. Il fallait bien une seconde orgie de fromage au pays des helvètes !

Et enfin pour bien finir on se déchaîne sur la piste de danse.

Samedi 20 février

Départ à 6h du matin, le réveil est difficile et les yeux ne sont pas tout à fait ouverts pour le petit déjeuner. En tout cas c’est avec des images plein la tête et de superbes rencontres que ce séjour se termine. Enfin se termine, il reste 3h de car et 7h d’avion pour rentrer au Québec.

Nous espérons nous revoir. Objectif Sciences International organise des classes de découvertes au Québec (parc de la Mauricie), aux États-Unis (Yellowstone), en Islande, en Europe, etc... sur de nombreuses thématiques scientifiques.
Nous organisons également des séjours spécialement pour adolescents, pour adultes ou famille pendant les vacances scolaires.
Vous retrouverez notre catalogue 2016 à
http://www.vacances-scientifiques.c...

Bibliographie

Nivologie et avalanche

La formation des cristaux de neige
Article de Kenneth Libbrecht sur la formation des cristaux de neige
Etoiles des neiges
Article de Jean-Michel Courty et Edward Kierlik sur la géométrie des cristaux de neige.

http://www.anena.org/5938-nivologie...

Guides Nature. La Neige. Robert Bolognesi. Edition Nathan. 2004

Guides Nature. Attention avalanche !. Robert Bolognesi. Edition Nathan. 2004

Connaître et utiliser le Nivotest. Robert Bolognesi. Editions Le vent des Cimes. 2015

Estimer et limiter le risque avalanche Initiation. Editions Le vent des Cimes. 2013

Statistique en France sur les avalanches : http://www.data-avalanche.org/stats

EAWS - European Avalanche Warning Services

http://www.snowcrystals.com.html

Glaciologie

Les Glaciers à l’épreuve du climat. Christian Vincent et Bernard Froncou

Glaciers mémoires de la planète. Sylvain Coutterand

Les glaciers en mouvement. Amédée Zryd

http://www.glaciers-climat.com/ site de Sylvain Coutterand

Nos partenaires

Voir également